Le ciel a posé sur la Saône
Une épaisse écharpe de brume.
La rivière aurait-elle un rhume ?
Ou bien, avant de voir le Rhône,
Se prépare-t-elle, en coquette,
Pour mieux badiner en goguette ?
Elle entraîne, au gré du hasard,
Les cygnes et les nénuphars,
Sous l’œil acéré d’un héron
Qui guette ses proies sous le pont.
Et par ce beau matin d’automne,
Mâcon s’éveille et puis s’étonne
De voir les feuilles s’envoler
Dans le vent et caracoler.
Du haut de mon sixième étage,
Je contemple le paysage
Jacqueline Bernet, Octobre 2022