La glycine alanguie, mollement affalée,
Exsude un parfum lourd, au moindre vent frolée,
Alléchant, autour d’elle, un vol d’abeilles d’or
Qui bourdonne et butine un succulent trésor.
Les iris ont ouvert leur corset de velours,
Laissant se défroisser le délicat brocart
De leur robe pourprée, dans la splendeur du jour
Qui s’étire et se couche, après un grand écart.
L’oiseau chante à tue-tête, à s’en égosiller,
Pour plaire à son oiselle et chasser les intrus.
Le carême, déjà, demain ne sera plus,
Ouvre grands tes volets, le soleil va briller.
Nous irons voir, au bois, si les lauriers coupés
Sont enfin repoussés !
Jacqueline Bernet