admin5521
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La Saône
Elle coule, apaisée, le long de Matisco,Ultime port d’attache avant les fiançaillesQui la feront changer de nom et de tempo,Où elle se noiera après ses épousailles.De Burgondie à LugdunumDe l’eau a coulé sous ses ponts.Côté empire, côté royaume,Sereinement, elle a fait front.On ne se bat plus sur ses flancs,Elle a pacifié ses enfants.Désormais sur son…
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La famille <<Machin>>
Dans la tribu « Machin », on trouve le grand-père,Un vieux monsieur charmant qui raconte ses guerres,Toujours abasourdiD’avoir pris un fusil ;Il lui en est resté quelques petits bobos,La peur de l’ennemi et les nuits sans repos.Alors, pour se calmer, il prend quelques cachets,Dont il ne parle pas, dans le plus grand secret !Il est…
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Ecrire pour dire…
Ecrire,Pour dire,Pour chanter la beauté du soleil sur la merEt fixer, dans son cœur, des instants suspendus ;Des moments où la vie, telle une douce mère,Nous offre, à déraison, des jours inattendus,Des nuits de noir velours et des enfants à naîtreHésitants, comme nous, entre être ou bien paraître.Ecrire,Pour dire,Avec des mots choisis, la moiteur de…
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Brûlure d’amour
Je m’étais investie dans une belle histoireQue je savais fugace autant que passionnée,Mais Chronos, implacable, a compté à reboursChaque heure et chaque jour, inexorablement .Les rires et les joies qui nous furent donnéesS’éloignent chaque jour de ma pauvre mémoire,Ne laissant que trou noir et regrets accablants,Désertification et sinueux détours.Les souvenirs d’amour sont brûlantes douleursQui vous…
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AVRIL
La glycine alanguie, mollement affalée,Exsude un parfum lourd, au moindre vent frolée,Alléchant, autour d’elle, un vol d’abeilles d’orQui bourdonne et butine un succulent trésor.Les iris ont ouvert leur corset de velours,Laissant se défroisser le délicat brocartDe leur robe pourprée, dans la splendeur du jourQui s’étire et se couche, après un grand écart.L’oiseau chante à tue-tête,…
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L’AUTOMNE A MACON
Le ciel a posé sur la SaôneUne épaisse écharpe de brume.La rivière aurait-elle un rhume ?Ou bien, avant de voir le Rhône,Se prépare-t-elle, en coquette,Pour mieux badiner en goguette ?Elle entraîne, au gré du hasard,Les cygnes et les nénuphars,Sous l’œil acéré d’un héronQui guette ses proies sous le pont.Et par ce beau matin d’automne,Mâcon s’éveille…
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ABSURDITE
S’incarner dans un corps plus ou moins consentant,Grandir pendant neuf mois sans conscience du tempsEt puis être éjecté dans un monde inconnu,Sans avoir rien choisi, sans avoir rien voulu.Naître dans un pays, un milieu défini,Au sein d’une famille, au hasard du destinEt puis apprendre un jour que tout a une fin,Sans avoir rien voulu, sans…